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La Terre Rouge des Bienveillants
31 août 2012

Ce matin, nous sommes allées avec Kelly à l’école

Ce matin, nous sommes allées avec Kelly à l’école que gèrent les pères Michel et Darek pour y repeindre des volets. Ça m’a permis d’échanger énormément avec Kelly, sur notre ressenti ici et sur la vie et ce que nous en attendons. Nous nous sommes bien salies. Nous avons bien ri. C’était chouette.

L’après-midi est pesante car le départ de Kelly approche. Elle est comme moi, une corde vibrante, alors c’est difficile. On ne sait pas quoi faire, quoi commencer. L’air que l’on respire a déjà un parfum d’adieu. Le temps que Kelly finisse de se préparer, je fais un atelier vernis à ongles sur les filles. Elles sont ravies avec leurs doigts peinturlurés de bleu, rose, jaune. L’heure de dire au revoir aux enfants arrive pour Kelly alors que la pleine lune nous irradie déjà. Ils sont tristes de la voir partir. Fianakavina anay. Nous sommes une famille.

La valise de Kelly est chargée sur le toit du taxi-brousse et nous mangeons dans une des gargotes de Mampikony, quelques brochettes de zébu et mini-pizza. Un petit sourd et muet qui vient souvent à la mission profite de nos restes.

Le taxi-brousse a klaxonné. Nous accompagnons notre camarade à sa place. Elle m’invite à lui rendre visite en Espagne. Quand je ferai Saint-Jacques de Compostelle, je passerai lui rendre visite. Elle a les yeux bien humides et j’ai moi-même une boule dans la gorge. Le temps et ses manières fuyantes et irréversibles !

A table désormais, je suis la seule Française mais le père Darek continue néanmoins à me traduire gentiment ce qui se dit en polonais. J’essaie de capter le maximum de choses. Mais il faut avouer que ce n’est pas simple comme langue. A chaque fois que je sors une phrase, Justin Daniel Bieber me regarde d’un air de dire « Mais d’où tu parles polonais, toi ? » Je ne pensais pas que ça me servirait, surtout ici à Madagascar, c’est assez improbable.

Dans la voiture du retour, je demande aux garçons quelques précisions grammaticales. J’en apprends plus en quelques minutes qu’avec la méthode Assimil’.

Nie jest czas honoru, jest czas spic. Un bon gros dodo !

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30 août 2012

Ce matin, Iando est attentive. Elle a même fait

Ce matin, Iando est attentive. Elle a même fait les devoirs que je lui ai donnés, ce qui était inespéré, vu d’où on partait. A la fin du cours, elle me dit « C’est bien étudier avec toi. » Je commence déjà à recevoir, tout vient à point à qui sait attendre.

J’adore faire des portraits d’enfants. Ca tombe bien car ils raffolent d’être pris en photo et ils posent très bien, avec beaucoup de naturel. Ils ont une vie dans les yeux, quelque chose que je n’ai jamais vue nulle part ailleurs. Décidément, il y a beaucoup de nouveauté pour moi, en cette terre.

Nous avons passé l’après-midi à danser. Dès que l’on met de la musique devant la mission, les enfants viennent par dizaines se trémousser. Est-ce que je sais chorégraphier du Justin Bieber ? Maintenant, oui. La vie, c’est ici et maintenant. Je ne pense plus à la pagaille qui m’attend à mon retour, ni à ce gouffre béant dans mon cœur.

29 août 2012

J’ai fait part à Kelly de mon inquiétude. Ma

J’ai fait part à Kelly de mon inquiétude. Ma patience est mise à très rude épreuve ces jours-ci et je ne sais pas comment le gérer. Elle m’a rassurée : « Au début, c’était très dur pour moi aussi. Le soir, je pleurais. Il faut mettre ses limites, et encore, elles sont en permanence dépassés, ils phagocytent tout. » Mais comment au juste suis-je sensée repousser un enfant qui, s’il n’obtient pas quelque chose de moi, un bisou, un câlin, un jeu, ne l’aura de personne d’autre ? J’ai appris des choses terribles en côtoyant les enfants, certains vivent dans la rue, sans aucun adulte dans leur vie. Un des petits qui a six ans, est le « chef » d’un gang d’enfants des rues. C’est le plus âgé d’entre eux.

« Il faut que tu imposes des limites, ou tu deviendras folle. Il faut que tu aménages ton espace de don, ce que tu te sens capable de faire et que tu leur expliques. Ne sois pas si dure avec toi-même car à la vérité, tu t’en sors très bien. Il ne faut pas culpabiliser de ce que l’on ne donne pas. Tu es ici et ça en dit beaucoup sur toi. »

La matinée se passe très bien, aussi grâce à ce discours rassurant qui m’a mis du baume au cœur. Nous avons fait un petit atelier salsa et un parcours sportif. Je reprends confiance en mes capacités d’animatrice/maman de substitution/fournisseur d’amour/mannequin pour tresses.

Cet après-midi, je fais un cours particulier de français à une jeune fille nommée Iando. Elle est en sixième mais elle ne sait pas conjuguer correctement le verbe être au présent. Elle est difficile parce qu’elle essaie de se payer ma tête. Elle n’est pas bête, c’est juste qu’elle s’en fout, et surtout elle me teste, elle essaie d’éprouver mes résistances, de me faire abandonner.

Je la recadre et je pense que je lui suis finalement sympathique. A force de faire ludique, j’arrive à gagner sa confiance et à en tirer quelque chose.

Je prends un peu de temps après le repas pour écrire et réfléchir à un projet pour Ampefy. Je vais monter un dossier pour l’année prochaine, afin de récolter les fonds pour trois mois cette fois et trois mois rien que là-bas.

Cet après-midi, nous sommes allés avec les plus grands à la cascade. N’ayant rien prévu, je me suis baignée toute habillée et c’était chouette. Ce soir, en rentrant, les couleurs du ciel sont inimaginables. Je n’ai jamais vu cela, le firmament est littéralement en feu et même les photos ne lui rendent pas justice.

Nous nous écroulons après un délicieux dîner familial.

28 août 2012

Nous avons quitté la mission vers 8h30. Après un

Nous avons quitté la mission vers 8h30. Après un court trajet en 4x4, nous empruntons à pied une piste poussiéreuse qui s’enfonce dans la brousse. Nous devons traverser à pied la rivière mais ce n’est pas très profond. Pour la suite, ce n’est que sable et soleil sur environ cinq kilomètres.

Le village est désert, seules quelques poules se baladent au milieu des cases. Tout le monde est affairé autour du puits. La personne que nous devons voir n’est pas là. En effet, je l’apprends sur place mais notre mission est précise. Récupérer les livres de compte de l’école pour que l’on puisse prouver que les enfants ont bien payé leurs droits d’inscription. Parce que le directeur est parti avec tout l’argent…

La directrice remplaçante est une charmante dame et le père Pierre discute longuement avec elle, tandis que nous paressons un peu à l’ombre, en attendant qu’ils finissent de se mettre d’accord sur ce qu’ils vont faire, par rapport au vol de l’argent.

Nous faisons ensuite un petit tour de la « paroisse » en visitant les églises de brousse dans lesquels les pères font leurs offices. Il s’agit pour la plupart de cabanes en bois, avec, parfois, une croix accrochée au mur. Dans l’une d’elle, des enfants sont en train de répéter une chorégraphie. Kelly et moi nous joignons à eux avec enthousiasme, les garçons avec davantage de réticence mais finalement en faisant encore davantage les pitres. En tant que vazahas, nous assumons notre rôle de clowns avec bonheur.

En rentrant à la mission, je suis fatiguée mais qu’importe, j’organise une « tomate ». Ce n’est pas forcément l’idée du siècle de mettre la tête près du sol avec un jeu qui soulève des tonnes de poussière mais admettons.

Les enfants me questionnent tout le temps. « Est-ce que Daniel, c’est Justin Bieber ? » Je ne réponds jamais la même chose pour laisser planer le doute. Au début, je trouvais ça abusé que les autres se servent ainsi de leur naïveté mais au final, si ça les rend heureux de croire que c’est Justin Bieber, quel est le mal après tout ? « Mais, me dit Emma, il est trop pfff pour que ce soit lui !». Elle a gonflé ses joues en un geste univoque. Je n’ai pas pu m’arrêter de rire pendant plusieurs minutes. Lui qui dit tout le temps « I’m not fat », parce que non, en effet, il ne l’est pas du tout, des abdos Kro tout au plus. Une blague inépuisable par la suite : « Daniel, you’re not Justin Bieber, you’re Justin Bigger ».

Le dîner est plutôt animé avec l’intrusion hilarante d’une pintade au beau milieu du repas dans la salle à manger.

27 août 2012

Ce matin, je déjeune tranquillement vers 8h. Les

Ce matin, je déjeune tranquillement vers 8h. Les enfants arrivent peu après. Kelly me fait faire le tour du propriétaire et me montre la salle où se trouvent tous les jeux, tout le matériel d’animation. Nous organisons la journée entre coloriages, jeux de société et jeux de plein air. Ici, les enfants sont plus difficiles à gérer qu’à Ampefy, ils doivent avoir moins l’habitude de voir des vazahas. Au CLIC, j’étais toujours sollicitée certes mais je n’étais pas sans arrêt assaillie de mains s’agrippent à moi, pincent, tâtent, serrent. Là, c’est le cas, et ce n’est pas simple. J’ai en permanence trois gosses accrochés à chaque bras, un sur mon dos et deux qui me font des tresses dans les cheveux. Même aller aux toilettes, je dois limiter, car c’est une expédition chaque fois. Pour d’autres aspects, bien sûr, c’est chouette. Ils sont tous aussi attachants que mes anciens protégés.

Mais à la fin de la journée néanmoins, je suis vidée de toute énergie et je m’écrase avec lourdeur sur mon lit. Demain, nous partons en brousse.

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26 août 2012

Après 10h de taxi-brousse et deux pannes, me

Après 10h de taxi-brousse et deux pannes, me voici à Mampikony. Ce site est tenu par deux pères polonais, père Darek et père Michel. On pourrait se dire « ça doit être strict ton truc. » Eh bien, pas du tout, ils fument, boivent à table et disent quelques gros mots. Mais bon, ça n’empêche pas de se signer avant de se mettre à table. Je n’ai rien contre ce symbole et l’idée de se remémorer que ce qui est dans notre assiette n’est en rien un dû.

A table, l’on parle quatre langues, français, anglais, malgache et polonais. J’en maitrise deux et baragouine les deux autres. C’est donc plutôt stimulant. Je fais la connaissance des autres volontaires. Kelly est aussi d’ADDAM. Elle travaille dans la collaboration européenne, un poste un peu classe. Daniel et Dominik sont polonais. Daniel est nutritionniste et étudie le métabolisme des enfants qui souffrent de malnutrition. Dominik est kiné et a pas mal habité en brousse. Il parle malgache, de fait. Tout ce petit monde m’offre de passionnants échanges, que j’ai hâte d’approfondir.

25 août 2012

En faisant mon sac ce matin, je ne réalise

En faisant mon sac ce matin, je ne réalise absolument pas ce qui est sur le point de se produire. Ces trois semaines ont été si denses d’émotion, si intenses, que seule la séparation finalement en donnera toute la mesure.

Nous avons simplement passé un film ce matin, comme tous les samedis. J’ai pleuré devant la Petite Sirène. Après, nous avons projeté le film du CLIC que je viens de finir de monter. Je me suis faite plaisir sur les transitions. C’est l’avantage de Mada, on ne demande jamais à personne de faire sobre. Et pour le coup, ça ne l’est pas !

A midi, Soddy m’amène tout penaud un de ses amis qui passe le bac lundi et qui ne comprend pas un truc sur les probabilités. Je pars dans deux heures, le temps de manger et de fermer ma valise, allez j’ai une bonne grosse heure pour toi, mon grand.

A 14h, nous nous postons au CLIC pour attendre les derniers taxis-brousse qui remontent sur Tana. Ni Zo, ni Soddy, ni Dam’Cie, ni moi, ne réalisons toujours. Ce n’est que lorsque Zo me négocie mon tarif, que je vois ma valise monter sur le toit pour y être sanglée avec les autres que la détresse envahit les regards, en miroir fidèle de la mienne. Soddy regarde ses pieds. Il porte encore ma polaire de mission. Pour qu’il accepte de la garder (quand il a compris ce qu’elle signifiait pour moi, il n’en voulait plus), je lui ai dit que je ne lui donnais pas, que je reviendrais la chercher. Et c’est vrai, je reviendrai la chercher, mon petit cœur. Je reviendrai chercher cette partie de moi que je laisse ici, au milieu des rizières et de la poussière couleur de feu. A Ampefy. Je les prends une dernière fois dans mes bras.

Je suis montée en larmes dans le taxi-brousse avec l’impression d’être comme Moïse devant la Mer Rouge. Les gens me regardent avec bienveillance et me laissent davantage de place qu’ils n’en ont eux-mêmes. En voyant disparaître le lac, j’ai l’impression de sentir une lame me sectionner le cœur. Une page se tourne, et pas n’importe quelle page.

Comme je suis l’une des seules à pousser jusqu’à Tana, je suis assise à côté du chauffeur désormais et j’assiste avec un amusement mêlé de dégoût au ballet des petits billets coincés dans le porte-carte grise ou dans un recoin de la portière et qui finissent inlassablement dans les mains d’un fonctionnaire corrompu jusqu’à l’os. Le manège se veut discret mais quand on le sait, ça ne l’est pas, mais alors pas du tout.

Je suis arrivé chez Emile. Il n’habite qu’à 10km de Tana mais nous avons dû prendre deux bus différents et ça a pris 2h30. « Par rapport au taxi, ça fait des économies pour l’association mais je ne sais pas si tous les volontaires auront votre patience. » Je lui souris. S’il savait comme je m’en fous que le trajet ait été long.

Je dîne seule ce soir mais je suis assaillie de sourires connus : Soddy, Zo, Dam’Cie, Sandy, Gracia, Sidonie, Faniry, Fidel, Tody, Claudia, … Je ne dors pas seule finalement.

24 août 2012

En fin d’après-midi, le moment que je redoutais

En fin d’après-midi, le moment que je redoutais est arrivé. Tous les enfants se sont massés autour de moi à l’invitation de Dame’Cie. Ils m’ont offert un cadeau, une petite assiette sur laquelle est gravée une phrase toute simple en malgache : « Je suis le chemin, et la vérité et la vie. » Dame’Cie a fait un petit discours sur mon implication auprès des enfants. Je ne suis plus qu’une fontaine. Je devrais postuler à Versailles.

Tous ont fait la queue pour me faire un câlin. J’empoigne mes petites bouilles d’amour. S. est resté dans un coin, plongé dans ses exercices de maths et il n’a pas bronché pendant toute l’intervention. Je sais très bien ce que ce petit chat est en train de penser.

Dame’Cie n’est pourtant pas une femme qui exprime beaucoup ses sentiments mais je la sens vraiment remuée par mon départ prochain. Elle me saisit les mains dès que je passe à portée. Elle ose enfin m’empoigner dans ses bras. Je me sens à la fois fière et dévastée.

J’ai du mal à faire mon boulot avec toutes ces émotions qui se bousculent. Je me dis que je n’ai pas à me mettre la pression pour aujourd’hui. Candice, notre couchsurfeuse, prend mon relai avec brio pour amuser les enfants cet après-midi. Ca me permet de souffler.

En partant du CLIC, S. m’offre un dessin. Il y a des cœurs et des mercis partout, dans plusieurs langues. « Je ne t’oublierai jamais » trône au milieu. Ca me retourne le cœur, j’en profite pour lui offrir la carte que j’ai préparé, une photo de nous deux sur une feuille de Canson avec une phrase en malagasy, grosso modo qui veut dire la même chose que ce qu’il a écrit lui : « Tsy hanadino fifandinananao na oviana na oviana aho. » Moi non plus, je ne t’oublierai jamais. Jamais.

Sandy l’a invité à manger ce soir. Elle est partie juste après le dîner chercher sa mère à l’aéroport de Tana. Quand elle reviendra lundi, je serai partie. Ca me fait un mal de chien aussi de la quitter. « Tu me tiens au courant, hein ? Pôle Nord, pôle Sud, les oiseaux, les phoques, les girafes, je veux tout savoir ! » « Oui, ne t’en fais pas. Merci pour tout, Sandy, c’était vraiment, vraiment chouette. »

J’ai prêté ma polaire de mission sur l'île Amsterdam à S. qui avait froid ce soir. Je pense que je vais lui laisser tout court. Ca lui sera plus utile qu’à moi. Les malgaches ont tout le temps froid. Ils sont frigorifiés dès qu’il fait moins de 22°C. C’est assez drôle d’ailleurs.

Ce soir, je suis seule, tout le monde est allé se coucher.

Demain, je pars.

C’est ma dernière nuit à Ampefy. Et je suis vraiment triste.

21 août 2012

A 3h30 ce matin, nous avons dit au revoir à Lise

A 3h30 ce matin, nous avons dit au revoir à Lise qui est partie pour Majunga. Elle doit être dans son taxi-brousse pour le nord-ouest à présent.

Je me sens chez moi ici. La rue que je traverse est à moi, la villa je m’y sens à la maison, le CLIC c’est comme une seconde famille. Je vis aujourd’hui comme si ce jour ne sentait pas la fin, comme si tout cela n’était pas sur le point de m’échapper.

Ce matin, en faisant des statistiques avec S., je repense à quel point je n’aime pas les stats. Ca manque de rigueur, ce n’est pas intéressant. Et S. au milieu du truc me dit : « Vivement qu’on passe à autre chose, je n’aime pas, il n’y a rien de scientifique là-dedans. » Ca m’a fait sourire.

Le panneau du « Club CLIC 2012 » commence à prendre de l’allure. Arc-en-ciel, cœurs, bleu et rose pastels ; j’adore pouvoir laisser libre cours à toute cette imagination naïve que j’ai en moi et qui est muselée par la vie d’habitude. Je fais imprimer quelques photos pour compléter les affichages. Je suis la préposée aux cadres et je m’éclate à mettre en valeur tout ce que nous avons réalisé ces derniers jours avec les enfants.

20 août 2012

Une nouvelle semaine démarre. J’ai un petit

Une nouvelle semaine démarre. J’ai un petit pincement au cœur en pensant que cela puisse être ma dernière à Ampefy. Le présent. Concentre-toi sur le présent.

Lise m’a donné une idée assez géniale pour faire une création avec des taillures de crayons de couleur. En les peignant, on peut en faire des plumes d’oiseaux. Je fais une silhouette de perroquet et on se lance dans ce petit atelier qui enchante tout le monde. La poussière des taillures crée une poudre multicolore qu’on peut saupoudrer sur de la colle. Sur du canson noir, le résultat est surprenant. Ca me sert pour le bec et l’œil. Comment faire des trucs super chouettes avec rien…

Lise et Sandy reviennent de leur ballade à l’Îlot de la Vierge et passent au CLIC. La responsable en profite pour offrir à Lise un petit cadeau en bois pour la remercier de son engagement.

Les enfants chantent. Lise a les larmes aux yeux. Moi aussi. Je me cache un peu derrière une fillette. Les grandes eaux, ce n’est pas encore mon tour. S’ils me prévoient la même, je suis mal…

Soddy est revenu de son week-end à Tana. Nous discutons à l’entrée du CLIC, en attendant la fin d’Harry Potter 3 que nous sommes en train de passer. Ce soir, en mangeant ses crackers à la villa, il me met un cœur de côté… J’immortalise cette soirée simple et tendre avec mon petit bonhomme. Ce gosse va tellement me manquer. Le présent, j’ai dit !

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